Bye Bye Borders , c'est le titre du billet du 24 juillet de Pierre Assouline.

11 000 salariés seront licenciés. 11 000 ! Sachant que la librairie française compte environ 10 000 salariés (Source APCE), cela fait froid dans le dos.
Mais cet article a le mérite de mettre le doigt, pardon, les mots sur ce qui risque d'arriver si la librairie française continue de "trainer les pieds" quant au web et au numérique notamment, en revendiquant uniquement son métier par le livre papier.
Or nous assistons à un changement de paradigme : la dématérialisation du livre.
Quand une librairie ferme ses portes, qu'elle soit grande ou petite (et c'est un mystère) les anciens clients ne migrent pas forcément chez les concurrents restants. Où vont-ils alors ?
C'est donc toujours une mauvaise nouvelle quand une librairie, quelle qu'elle soit, disparait.
La nouveauté cette fois-ci, c'est que ce n'est pas une petite librairie indépendante de quartier mais un énorme groupe, la 2è chaine de librairies des États-Unis. Comme quoi, nul n'est à l'abri.
Quelques erreurs stratégiques, et le colosse au pied d'argile s'effondre. Même Najafi, qui a racheté récemment Direct Group France et donc France-Loisirs et Chapitre.com s'est retiré du processus d'acquisition.
C'est donc un exemple à ne pas suivre pour la librairie française encore en retard quant à la vente en ligne et le téléchargement de livres numériques.
La vague est montante, il est temps de la prendre !
Créer son site web est un impératif tant en terme d'image que de commerce : vendre des livres physiques et numériques avec le conseil qui va bien.
Car ouvrir un site internet en mettant simplement un nouveau canal de vente à disposition sans s'en occuper vraiment est voué à l'échec.
Il faut accompagner le client lecteur dans son achat, le conseiller donc.
Comme en librairie, exposer des livres ne suffit pas.
Pour le web et le numérique, c'est pareil, donner l'accès, c'est bien, accompagner, conseiller et vendre du livre en ligne et numérique, c'est mieux ! Mais pas seulement via le site avec les tweets, commentaires, "j'aime", "+1" et autres, il faut le faire également in situ, en magasin !
C'est donc d'une nouvelle manière de vendre dont nous parlons et sur laquelle j'aurai l'occasion de revenir.
Il faut maintenant espérer que la disparition de Borders laissera la place à des librairies indépendantes contemporaines de proximité, fortement orientées client, interactives et connectées !
Je le souhaite de tous mes vœux.
Vincent