La librairie est morte, vive la... ?

La quoi ?
Le monde de la librairie vit une mutation sans précédent, le commerce électronique et la dématérialisation du livre .
Comment les libraires doivent-ils s'adapter à cette nouvelle donne ?
Si la librairie d'aujourd'hui est morte, alors quelle sera-t-elle demain ?

vendredi 28 juin 2013

POD & librairies

"Et ça continue encore et encore, c'est que le début, d'accord, d'accord..."

Cabrel, "Encore et encore", allez, je suis sûr qu'il y a plein de fans parmi vous ;)

Cependant, il va falloir s'habituer à ce refrain.

J'en veux pour exemple la dernière offre couplée d'Hachette et de la BNF.
Merci à Elisabeth Sutton , pour cette info, qui prolonge effectivement les autres annonces d'Edilivre et de Chapitre.

Je vous invite à découvrir l'animation ci-dessous, très bien réalisée :




Un service très intéressant pour tout le monde : le client, le libraire, l'éditeur (diffuseur, distributeur, imprimeur) Hachette, et la BNF.
L'idéal, non ?
Mille excuses par avance mais à la vue de cette vidéo, je me sens obligé de poser la question :

Ce qui est possible pour les livres anciens et non disponibles (Cf. ReLire), l'est forcément pour tous les livres... non ?

L'intérêt de cette solution est de réduire considérablement le coût du stock, à la fois chez le libraire mais aussi chez le distributeur...
J'en avais déjà parlé dans ce billet, à lire ici, en pointant bien sûr l'EBM (Expresso Book Machine) et même les imprimantes 3D, que nous retrouverons, je vous le parie à la Fnac pour le prochain Noël.

Ayant animé plusieurs séminaires sous forme d'atelier, voir par exemple au BookCamp 2011 (et oui déjà), Atelier 16, je proposais d'imaginer la librairie en 2050, alors que le marché du livre était passé à 100% en numérique.
Imaginer le livre et la lecture, sans papier, c'est revoir profondément les métiers qui y sont liés...
Encore une fois, et je l'ai déjà dit, je ne suis pas inquiet pour le livre et la lecture, mais plutôt pour les métiers (s'ils n'accueillent pas le changement) qui s'y rapportent (imprimeurs compris).

Déjà dans mon ouvrage, j'avais fait un minuscule paragraphe sur l'impression à la demande.
Ce service d'Hachette (tiens on parle "service"), prouve que technologiquement, toutes les conditions sont réunies pour lancer le processus à grande échelle.

Alors...
Quid de la distribution, ces grands centres "consanguins" des éditeurs (en France) ?
C'est un autre sujet...

Je vous laisse découvrir une présentation intitulée "Print on Demand & Lean printing" d'un grand monsieur que j'ai eu la joie d'inviter et de rencontrer au salon pour Le Futur du livre à Chenôve en avril dernier : Yves d'Aviau de Ternay.
C'est une des personnes les plus en avance, me semble-t-il sur la synthèse internationale de ces évolutions, voir son blog Yat & Print média :



Et ici le POD vu par BeeBuzziness (et c'est Français et Rhône-Alpin !): rapide, économique et écologique :



Le livre et la lecture vous tiennent en joie !

vendredi 21 juin 2013

Bye bye Virgin... (la suite)


Virgin Lyon

Il n'y a pas à dire, cela fait bizarre de voir un magasin de cette taille les portes fermées...
Je vous invite à lire et écouter ces enregistrements d'émission de France Culture, ici.
Ce qui me frappe ce sont les mots utilisés par les différents interviewés...
Ce blog en est truffé : "évoluer, diversifier, expérience client, e-commerce, dématérialisation, CLIENT, SERVICE...
En extrapolant un peu on entendrait presque parler de librairie cross canal, interactive et connectée...

A vous de juger.

jeudi 20 juin 2013

Boite à outils / 1 : Libraires, êtes-vous des découvreurs ?

Libraires, êtes-vous des découvreurs ?
Si un libraire est capable de sélectionner les titres et les auteurs des éditeurs pour constituer une table d'accroche pour lecteurs curieux, pourquoi ne pourrait-il pas sélectionner des auteurs (locaux ou pas) et les éditer en version numérique ?


Son rôle pourrait donc être celui de défricheur, non pas exclusivement des éditeurs papier et numériques, mais aussi de contribuer à l'émergence de nouveaux auteurs qui pourraient à terme intéressés d'autres éditeurs.

J'ai plusieurs fois proposé à des libraires de franchir le pas en leur proposant de les aider, via la société 4ePub, à créer leur propre maison d'édition.
A ce jour : 0

La disparition de Maurice Nadeau me rappelle à ce projet.
Qui mieux que Maurice Nadeau pour évoquer le talent de découvreur de talents ?

Mais c'est aussi à la lecture de ce rapport : "De l'interopérabilité des formats du livre numérique", que j'invite les libraires à prendre en compte de nouvelles extensions de leur activité : vendre mais surtout aussi d'éditer de nouveaux auteurs en format numérique.
L'epub peut y aider.


L'idée n'est pas de concurrencer les éditeurs actuels, mais d'apporter une pierre à l'édifice de la diffusion culturelle, et oui, disons-le de contrer l'offensive Amazon.
Les liens entre libraires et éditeurs pourraient déboucher sur des partenariats, et pourquoi pas vers le "print" si le livre connaissait un succès.
A moins de convenir d'un partenariat avec un imprimeur local capable de POD ? (Et hop des dédicaces !)

Il est grand temps pour les libraires de se positionner sur ce créneau, comme est en train de le faire la presse : voir ici.
L'avantage du libraire est le lieu, encore une fois. Il a pignon sur rue, quoi de mieux ?
Les écrivains publiés à compte d'auteur et qui viennent vous demander de prendre leur livre papier en magasin... vous voyez ce que je veux dire..., les dépôts...
Editez-les en numérique !
Créer au sein de votre librairie un comité de lecture, mixez libraires et clients, via un salon littéraire. Faites voter via les médias sociaux...
Etc., etc....

N'hésitez pas à revenir vers moi pour plus d'information !

Libraires, (re)devenez éditeurs grâce à l'ebook !

Le livre et la lecture vous tiennent en joie !

lundi 17 juin 2013

Boîte à idées / Boîte à outils



Suite à mon billet précédent, Le futur de la librairie, je reprends ici des pistes à suivre en les formulant sous les noms de boîte à idées et boîte à outils.
Ce sera un rendez-vous récurent de ce blog.

Je vous invite à commenter ces billets et surtout à proposer vos idées qui pourront servir à d'autres libraires !


 Parmi les 5 points énumérés dans le billet précédent donc, en voici 1 que j'ai retenu pour ces rubriques à venir :

L'imagination au pouvoir !

L'imagination est, quelque part, notre fond de commerce.
Car oui, nous vendons en majorité de la fiction : Romans, BD, Livres jeunesse...
Donc à nous, de mettre à notre actif cette imagination afin de créer les circonstances de la réussite.
Et là, la technologie peut nous y aider.

L'imagination au pouvoir grâce à la technologie !



Pour que les idées deviennent des outils de la réussite partagée des libraires.








N'hésitez pas à poster vos trouvailles, liens, blogs, sites web, créatifs sur le groupe La Librairie, interactive, connectée & transmédia !

A vous de jouer !

Le livre, et la lecture, vous tiennent en joie !

mardi 11 juin 2013

Bye bye Virgin

ARCHIVES. Aucune offre de reprise n'étant retenue pour les 26 magasins Virgin, les syndicats envisagent une liquidation rapide de l'enseigne qui emploie un millier de salariés.


Bye Bye Virgin...







Photo Le Parisien

 Le titre de ce billet fait référence au billet "Bye bye Borders" écrit en août 2011 et faisant référence au billet de Pierre Assouline...

Une phrase : "Mais cet article a le mérite de mettre le doigt, pardon, les mots sur ce qui risque d'arriver si la librairie française continue de "trainer les pieds" quant au web et au numérique notamment, en revendiquant uniquement son métier par le livre papier."

Et celle-ci : "Quelques erreurs stratégiques, et le colosse au pied d'argile s'effondre. Même Najafi, qui a racheté récemment Direct Group France et donc France-Loisirs et Chapitre.com s'est retiré du processus d'acquisition."

Eté 2011 !
Nous arrivons à l'été 2013...
2 longues années pour arriver à ce résultat bien triste pour les salariés et les clients.

Bye bye Virgin donc, lire ici l'article du Parisien et les vidéos à voir.

De la tristesse pour ce métier qui continue de subir la dure loi du web et de la dématérialisation du livre et de la lecture.

Le métier de libraire a-t-il du mal à muter ?
Pourquoi le changement semble aussi difficile dans ce métier ?
Y-a-t-il donc un avenir pour la librairie, et si oui lequel ?

Le livre (et la lecture) vous tienne en joie...

samedi 8 juin 2013

Le futur de la librairie

Comprendre les comportements cross-canaux des consommateurs et leurs attentes vis à vis des magasins physiques -donc des librairies aussi-, tel est l'objectif annoncé de cette étude.

Ci-contre le tout nouveau concept Relay.

Petit résumé pour une voie à prendre en commerce du livre.

Des Français multi-supports notamment PC portables mais surtout Tablettes et Smartphone pour aussi plus de mobilité.
Nous revenons à ce nouveau comportement dit ATAWAD : Any Time, Any Where, Any Device.
Tel se dessine le quotidien du consommateur 2013 et donc du futur.


Lire l'étude Deloitte "State of Media Democracy 2013", Observatoire des usages et interactions télécoms & média.

Le fameux ROPO est bien installé : Research On-Line, Purchase Off-Line, d'autant plus que l'achat en magasin reste important pour le consommateur.
Cependant, la nouveauté est le ROPO en mobilité avec le smartphone, ce qui place le magasin parfois en situation de showroom : recherche et achat.

La question (et la réponse) qui tue :

"Pour quelle catégorie de produit vous est-il arrivé ou envisagez-vous de vous renseigner en magasin avant d'acheter sur internet ?"
44% des personnes interrogées cite les produits culturels dont les livres !
Le prix du livre étant le même partout, nous pourrions penser que le showrooming n'existe pas en librairie... Et pourtant...
On pourrait donc penser que le problème de la librairie n'est pas le prix mais la (in)disponibilité des titres.
Donc le soucis du libraire est le délai de commande et la présence d'un commerce du livre en ligne (même souci de délai).

L'avantage du magasin reste le conseil du vendeur, si tant est qu'il conseille, sans a priori.
Le libraire semble donc bien placé, en théorie.

Outre le prix, gagner du temps, avoir du choix et des informations sont en tête des souhaits du client.

Les 5 ingrédients du retail de demain et donc de la librairie :
  1. Une expérience de vente (et donc d'achat pour le client) holistique 
  2. L'imagination au pouvoir grâce à la technologie
  3. De nouvelles priorités pour le point de vente : services !
  4. Moins de temps, plus d'exigence pour le client
  5. Le mobile est la révolution de demain

Baromètre de l'Experience Marchande Connectée 2013 from Digitas_fr

Petite conclusion
Curieusement la librairie semble en bonne position pour répondre à ces nouveaux besoins du client.

Les avantages :
Un personnel formé et compétent
Une bonne connaissance produit
Des lieux et des identités bien définis

Les inconvénients :
Peu de sites webs et quid du commerce cross canal
Encore trop élitiste
Réfractaire au livre numérique et à la technologie en général
Faible connaissance client

Or, le web devient central dans la relation client, intégrant le point de vente.
Surtout si, à cela, vous ajoutez la vente de livres numériques !

Bienvenu dans le web to store !

Et pour ceux qui auront parcouru ce document (Slideshare), la vidéo de fin m'a beaucoup fait rire.
Pour ma part, je préfère encore notre ami Steeve Austin ;)


La librairie vous tienne en joie.